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mardi 6 avril 2010

Was ich les "Tapas d'Alsace" ?

Drôle de question pour une drôle d'entrée...étrange que cette manie de tout "tapassisé"...mais après ces quelques jours d'agape joyeuse et familiales, voici un moyen de goûter l'Alsace en légèreté.

Parce qu'on en a déjà vu des tapas ici ou là, ça pullule sur les cartes depuis des années pour en devenir quasi-obsessionnel pour certains. Et puis ‘’ ça va donner un coup’d’jeune et de ludique’’ doivent penser les autres.

Mais là on ne sait même pas quoi en penser, le plus simple étant encore de le décrire dans un style un peu plus sobre que d’habitude.

Tout d’abord, point important, à l’arrivée du plat, on reste étonné, et en même temps ça donne envie, même pour les alsaciens en vadrouille.
Étonné, parce qu'on avait presque peur d’un espuma de schwina zingala, ou d’une poudre de baeckaofa à se tartiner les narines.

Finalement on est dans l’évident, dans le tradi, mais présenté et servi à la façon « tapas », finalement la manière la moins étrange d’amener cette proposition il me semble, si déjà…

Bref le résultat vous le goûtez par vous-même sur les photos, ça parait tentant non, ces huit légères portions, ces huit touches de l’éventail alsacien ?



On commence en haut à gauche, par le petit pot contentant une knack (petite saucisse) trempant dans un fromage blanc relevé d’ail et fines herbes (bibeleskas pour nous).
On poursuit dans le sens logique par une excitante salade de fromage de tête surmontée d’une mousse de raifort bien tranchante. On finit le haut avec un nem de boudin noir à tremper généreusement dans une compote de pomme.

On attaque le bas par une mini-tarte flambée (flammakuacha en haut-rhinois dans le texte), vachement feuilletée et surmontée d’un bel escargot et d’un petit bout de lard, on poursuit sur une soupe au riesling toute bête mais tellement bonne qu’on la boirai bien à la bouteille.
On finit le bas par une cuillère gourmande, où un beau foie gras copine avec un chutney de baerawecka (aux fruits confits d’hiver pour les non-avertis).

Arrivée là, on n’oublit pas le petit bretzel, déposé à côté de l’assiette, et on finit par les deux suspensions : un pic terminé d’un bonbon de cochon…de la joue de porc panée ; ainsi qu’une superposition hareng-pomme verte.

Voici donc cette bizarrerie, cette entrée intitulée « Ma signature, les tapas d’Alsace, hommage à notre région », servie au Restaurant de la POSTE à Riedisheim, par le chef Jean-Marc Kieny.

Vous conviendrez qu’on est passé pas loin de la correctionnelle, mais que finalement l’hommage est réel et sincère, tant le chef semble aimer sa région, et finalement voilà qui est bien plaisant pour les touristes-picoreurs, et les gars bien’d’chez nous, en manque d’Alsace.

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