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mardi 4 mai 2010

Mise au goût du jour de la salle et plat d'entre-saisons

Quand les conditions jouent les capricieuses, que le ciel s'obscurcit, qu’il joue du bleu-gris, nos envies de bon restent tout de même au beau fixe.

Et quand une salle au calme, là-haut sur la colline, se remet au goût du jour et que le chef, lui, est toujours le même, dans ses petits souliers dans cette maison champêtre et heureuse, ce n’est plus la peine de chercher : allons manger aux Alisiers.


A Lapoutroie donc, à quelques encablures de la route des vins et de Colmar, j’avais grand envie de déguster la vue paisible et forestière, dans cette salle posée comme une cerise sur la vallée.
Et puis j’avais aussi envie de goûter à nouveau à cette cuisine de fraîcheur et d’évidence, lisible et pas compliquée, carrément dans le goût.

La nouvelle salle d’abord : on m’en avait tant parlé que j’avais imaginé bien des choses, j’avais même un peu peur du décalage, mais force est de constater que cette salle a subi une superbe mise à jour.
Le tout est naturellement intégré au décor extérieur, avec de beaux murs chocolat mat et blanc épuré, sur lesquelles reposent quelques heureuses traces du passé.


Le plafond en faux-semblant, approfondit la lumière, aussi légère soit elle, et le mobilier s’y trouve comme chez lui. Bref un peu de new-style, pas mal d’élégance et beaucoup d’actualité n’est-il pas ?


Quand à ce qui m’amène toujours en priorité, c'est-à-dire l’assiette, on peut dire qu’elle a joué le juste tempo pour mon appétit du moment.
J’en avais envie dès le départ, sans le savoir, j’y fonce et y reviens, les voilà devant moi, des vrais, des beaux rognons de veau.


Les voici donc traités « à la goutte de sang », avec une tombée de poireaux et des pâtes fraîches, pour mon plus grand plaisir, et servis généreusement pour mon plus grand péché…
Quoique Gourmandise ne peut ici, comme souvent (d’)ailleurs, être considérée comme un péché, surtout quand le chef en a fait une spécialité depuis des lustres, et qu’ils sont servis rosés à cœur et rebondissants sous la dent.


La sauce est superbe, la tombée de poireaux fait un équilibre certain, tant et si bien qu’on arrive finalement bien facilement à la fin de cette plâtrée gourmande et additive.
Un plat canaille-gourmand, une nouvelle fois parfait pour mon envie du moment.

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