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mercredi 4 août 2010

Deux Saint-Peray d'Alain Voge, deux vins qui vont bien

Il y a des années comme ça, où une appellation, pas forcément des plus réputés, vous revient souvent à la bouche.

N'étant jamais repu de ces vins de la vallée du Rhône, pour moi depuis début 2010, c'est souvent le Saint-Peray, un vignoble confetti d'à peine plus de 70ha, le plus au sud des Rhône Nord.




Et quand l'été est bien installé, après de fortes chaleurs enfin domptées, les "bons" rosés commençant sérieusement à nous fatigués, il est grand temps de retrouver quelques blancs bon-enfant, joliement fait et qui parle au palais.


J'ai jeté mon dévolu sur les vins du Domaine Alain Voge, sérieuse maison de ce Rhône septentrional, amoureuse dès son origine de beaux Cornas, et qui développe depuis quelques années, sous l'impulsion d'Alberic Mazoyer, une gamme intéressante de Saint-Peray frais et/ou bien fait, habituellement composés de cépage Marsanne (en grande majorité) et Roussane (en petit complément).

Ce vin de source coule de l'Ardèche toute proche, il peut être traité en pétillant ou en tranquillité, et c'est comme ça qu'on le préfère, car les "sérieux" sont capable de lui donner bien plus que de la facilité.





Dans sa version Saint Peray Harmonie 2008, il a un nez frais et léger, très fleurs de printemps avec une évocation de finesse sur des petites notes d'amertume finale. Du coup, cette fin de bouche est assez vive et la simplicité-direct de ce vin fera un paquet de 4hrs heureux.




Dans sa version St Peray Terres Boisées 2007, il nous donne un nez bien plus marqué par un beau raisin à maturité et un élevage certain mais bien maîtrisé. Le tout se fond vite pour nous donner à goûter un vin avec un petit supplément de corps. Le nez est sur la fin de printemps, quand les températures se réchauffent, avec des notes tendrement miellées.



Sur des idées de poire, de lilas, la bouche se précise, s'étoffe, et l'emporte dans un franc plaisir
, bien équilibré par une fin de bouche assez droite finalement. Il n'est franchement pas sans me rappeler quelques Condrieu voisin.



Bien sûr il reste la cuvée "Les Bulles d'Alain" que je ne goûte que très rarement et le haut du panier avec la cuvée "Fleur de Crussol", passionnante aussi, dans un autre registre qualité-prix-plaisir, que je préfère garder pour de belles occasions et de grands apéritifs-jouissifs.

Mais avouez que ces deux vins, qui sortent quand on sait où les trouver, entre 10 et 15€, sont la promesse de quelques bons moments de dégustation simples mais recherchés, des moments de plaisirs pour esprits et curiosités aiguisés...

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