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mercredi 29 décembre 2010

Non, Je ne suis pas qu’un bloggeur-3-étoiles !

Et pourtant voici désormais 3 ans de suite que l’article le plus lus sur ce blog est celui consacré à mes escapades sur le toit de notre monde gastronomique : les restaurants-troizétoiles.
En effet mes périples dans les 3 macarons Michelin (dites « 3 macs » pour faire partie des ‘’initiés’’….) sont lus, voire dévorer, chaque année au moins 1 500 fois.

D’ailleurs, l’article le plus consulté depuis le début de mon aventure bloggeuse est celui en forme de compte-rendu complet d’un menu-dégustation chez Troisgros à Roanne.


Il est vrai que cette expérience épicurienne de mai 2009 à été fabuleusement marquante.
Il est effectivement passionnant de se trouver là où se passe l’actualité: la fabuleuse cuisson de ce tronçon de lotte rosé - chatouillé à l’épine-vinette, ce mezzaluna extra-terrien, cette selle d’agneau traité à l’équilibre-acide’tranché par le poivron et je jus, tout est furieusement juste et diablement bon. (je vous invite à relire l’article complet en suivant ce lien).



Autant vous dire que je suis content que cet article ait plu à autant de monde, qui plus est à mes lecteurs les plus illustres.

Mais cela avait commencez, très sobrement, déjà en 2008, par l’évocation d’un plat de cochon de la plus mythique des Auberge, celle des bords de l’Ill et de la famille Haeberlin.


Il s’agissait là d’un simple plat de cochon décliné, d’un pur régal-canaille, carré, joue, fritot de pied… L’évidence-même pour les adorateurs de cet animal, et ce plat, comme nombre d’autre en ce lieu, trotte encore dans ma tête.
Quand le classicisme est au service de la gourmandise, et que chaque bouché vous tire un râle (le plus discret possible) de plaisir, impossible d’oublier. (pour ceux qui veulent s’y replonger, voici l’article complet en suivant ce lien)


Et pour en savoir plus sur cette pierre angulaire de la grande cuisine française, je vous annonce pour les premières semaines de l’année qui s’éveille, un tentant petit compte-rendu d’un déjeuner pris dans cet Auberge de l’Ill il y a quelques semaines.

Et puis il y a la confirmation cette année, après nos deux jours passez en mode Love’n’Eat Altitude, chez ces chics paysans-cueilleurs-guérisseurs de St Bonnet, Régis & Jacques Marcon.




Un menu plus que complet, inspiré, qui se fond dans le décor et dans l’ambiance, pour créer un TOUT simplement parfait.
Ces souvenirs de langoustines des bois, d’omble chevaleresque et de morilles sculptées sont encore plus vivaces en suivant ce lien vers l’article complet.
A ce sujet je vous annonce également pour bientôt, quelques nouvelles photos d’un deuxième diner tout aussi délicieux, à mon goût peut-être même encore plus addictif.
Cet article qui date de plus de 6 mois, est pourtant encore lus plus d’une centaine de fois chaque mois, et je suis plus que fier d’avoir attiré certains amateurs (dont d’autre bloggeur) dans cet antre à délices.
Bien sûr ce n’est à la seule lecture de mon article que ces hédonistes se sont laissez convaincre, mais force est de constater que cela rassure, cela tranquillise de voir à quel sauce on va être dégusté, surtout, et c’est bien compréhensible, à cause de l’addition finale qui s’envole souvent aux mêmes altitudes que nos sens.


Alors non, je ne suis pas qu’un bloggeur, voir qu’un bâfreur-3-étoiles, mais dieu que j’aime ça… Je fais chaque année (depuis 15 ans) entre deux et quatre dîners de ce standing, et ce sont ces moments qui étalonnent mes papilles.
Ainsi je peux ensuite descendre les étoiles, et même faire nombre de visite-gourmandes en des salles et à des tables bien plus modestes, y trouver du plaisir et y déceler la justesse; alors promis, en 2011 et hormis les deux articles déjà annoncés, je vais essayer de vous donner encore plus d'Envie, avec plus de ‘’simplicité’’ épicuriennes.

mardi 21 décembre 2010

Grand H 2006, Domaine Albert Mann, More than elsass pinot noir

Dès l’ouverture on sent la volonté, là où chez trop d’autre Alsace de même cépage, on sent le laisser-aller.

Dès le début on découvre un nez très chaud, sur la framboise, la bouche attaque finement et prend de l’ampleur en finale, sur une idée de bois précieux. Puis assez vite le nez se précise en framboise, en café, la bouche reste vive malgré une belle pesanteur.


Bouteille lampée le 15 Sept 2010


Au bout d’un petit temps, le nez du vin se décline sur l’ardoise, l’ébène, la fumée de Havane, la bouche réussit le tour de force d’être agréablement sèche tout en gardant son caractère trempé et une jolie tenue.

Quelques heures plus tard et malgré un repas riche en saveurs, il conserve sa présence olfactive, on a bien l’impression qu’il gagne même en puissance, c’est définitivement un vin masculin. Il finit sa course sur des notes de purée de fraise, poivre, cannelle, santal…bref voici encore un vin à promesse qui pousse sur ce Grand Cru Hengst.




Voici surtout un vin qui est, comme évoqué dans le titre « bien plus qu’un pinot noir d’alsace », en tout cas, celui que chacun forme dans son esprit à l’évocation de ce cépage et cette région. Et quand on se rappelle les conditions sanitaires et climatiques de 2006, on apprécie plus encore la justesse de ce vin.

J'ai eu le plaisir, chez un bon ami, de boire le Grand H 2007, en face d’un Château de Pommard du même millésime…quel agréable et très instructif moment. Je ne vais pas vous dire que l’on n’a pas retrouvé les régions respectives, ni que l’Alsace a dépassé l’original.
Mais force est de constater que les pinots noirs Albert Mann se rapprochent considérablement d’un (très?) Grand pinot noir, quel que soit la région…et que ceux qui tentent la confrontation à l’aveugle, sur des vins de même gamme tarifaire (le Château de Pommard valant plus du double à l’achat) risquent fort d’avoir une très agréable révélation alsacienne.



Je finirai par dire que j’ai eu la joie de goûter toute la gamme de la maison, sur le millésime 2009 en fin d’élevage et des promesses de grand bonheur sont au rendez-vous.
Alors chut, ne le dites pas à tout le monde mais si j’étais vous, je ne passerai pas à côté…

samedi 18 décembre 2010

Une envie de truffes


C'est la période où dans bien des vitrines, tout et n'importe quoi semble proposés truffés, on truffe à tout bout de champ, avec les toutes premières, bien trop jeunes à mon goût.
Et pourtant c'est impossible que cela ne réveille pas mes appétits de mélanosporum, la vraie, la seule et l'unique.
En ce moment même elle finit sa maturation à l'ombre d'une racine, dans un coin reculé de ces petits paradis de naturels et de calme.

Il faut être un peu patient pour connaître les nouvelles arrivées, pas avant mi-janvier selon moi, alors en attendant, pourquoi ne pas se replonger dans quelques anciens articles, évoquant le diamant.


Comme celui-ci, gratté dans les embruns de mes dernières trouvailles sur le terrain du pré-Ventoux, qui à donnez lieu à quelques délicieuses réjouissances (L'article complet "Melano délices", en suivant ce lien).

Où pour plus encore de hauteur, en nous replongeant dans celui-là, qui parle d'une de mes dernières orgies de Truffe blanche d'Alba (L'article complet "Mon dimanche le nez dans la blanche, en suivant ce lien).

Voilà pour se mettre en appétit avant d'aller en début d'année, débusquer ces formidables petits cadeaux de Terre. En attendant, pour cette fin d'année, n'en achetons pas de fraîches et sortons les dernières de l'an passé du congélateur, histoire de patienter encore un peu...

mardi 14 décembre 2010

Récré-épicurienne, quelques Plaisirs de fromages et de vins

C’est avec un soupir de soulagement, en ce samedi 11 décembre, que chacun des 10 convives voit arriver la rue et la Fromagerie St Nicolas.
Les rues du marché de noël, surchargées d’une foule en farandole qui profite d’un paysage de nuques emmitouflées, nous donnent une furieuse envie de nous abriter à une table joyeuse.

C’est alors heureux qu’ils arrivent à cette porte dérobée et à ce chemin de traverse qui arrive pile dans l’abri qu’il nous fallait.


Un peu en retard et surtout avide de découverte on attaque les réjouissances par la mise en bouche.
Un sylvaner 2009 du Domaine Agapé ouvre la voie. Sa tendresse et sa vivacité bien équilibrée, ses notes blanches en fait un parfait vin de 17hrs.
Il accompagne tout d’abord un chèvre frais du Maçonnais, très pur, avec une pointe d’amertume en finale qui répond bien au vin.
Ensuite nous est servi un superbe Brillat-Savarin, un fromage crémeux à souhait, tendre et posé. Les petites notes acides du sylvaner titillent ce fromage de vache, qui aurait aussi bien pu trouver l’âme sœur sur un pain viennois, avec une coupe de champagne.



Ainsi installé, nous attaquons les choses sérieuses avec la présentation du Pinot Gris 2008 Grand Cru Furstentum du Domaine Albert MANN.
Le vin est encore dans sa première jeunesse et met un peu de temps à s’ouvrir olfactivement mais quelle bouche…caressante et vibrante à la fois.
Avec ceci nous est apporté un magnifique Vacherin Mont d’Or, un fromage tout en sensualité, avec de la force mais aussi beaucoup de tendresse. Il prépare formidablement à ce qui va suivre : une petite déclinaison de comté. Le premier est de la Fruitière Narbief, sur un affinage de 18 mois.
On s’installe dans l’accord et les notes de fleurs du vin correspondent bien. Mais c’est ensuite sur le 18 mois d’un comté de ferme isolé sur le 3ème plateau du Jura et plus encore avec un 32 mois de la Fruitière Narbief que le vin trouve sa juste place.
Avec son gras de fin de bouche et la mâche de ces comtés bien élevés, on trouve une nouvelle harmonie passionnante.

Et même s’il est clair pour bien des connaisseurs, que le fromage de nos jours s’enorgueillit mieux des vins blancs, il n’est pas question de sacrifier aux vielles habitudes des rouges.
Nous passons donc sur un Côte du Roussillon 2007, du nom d’Ater, du Domaine SolPayré. Un petit nouveau découvert très récemment, avec ce qu’il faut de Carignan pour apporter le tanin sur le fruit de la région.
Avec cela on ne peut s’empêcher d’attaquer un Camenbert Gaslonde, parfaitement à maturité pour le vin (pas excessivement fait), mais avec un panache formidable. Il déborde de goût et l’accord se fait joyeux avec le verre.
Et c’est sur les conseils éclairés du maître-fromager Jacky Quesnot, qu’on tente une nouvelle expérience entre ce rouge rustique mais frais, et un bel Ossau-Iraty du stakhanoviste Alain Domini. Un fromage fabuleux de vérité, un brebis sec et pourtant complet au cœur, fort de ses 8 mois d’affinage.


Ainsi rassasié on accueille avec plus que de la belle gourmandise, un Maury rouge 2009 du Mas Karolina, et quelques copeaux d’une jolie Vieille Mimolette. L’essai est périlleux mais transformé entre ces deux fortes têtes. Ce fromage est fabriqué à Roubaix par les Etablissement Losfled, et le vin s’affole avant de converser avec lui.
Mais c’est ensuite sur le feu d’artifice final, mijoté par les « gourmands organisateurs », que le vin trouve une place inespérée. Imaginez le confit de ce Maury, sur un beau Stilton, on touche à la grâce, mais ajouté à cela un carreau de chocolat noir 70% d’Amérique du Sud du chocolatier Thierry Mulhaupt, et vous atteindrez nos tendres sommets.



On la comprit, les Plaisirs des fromages et du vins sont infinis, souvent bon compagnon, ils peuvent se fondre d’amour de temps à autre.
Je pense que chacun des convives l’a vécu, à sa façon, à son moment, les papilles et l’esprit émoustillés, heureux d’être ainsi guider par Jacky Quesnot.

C’est désormais l’esprit léger que nous reprenons possession de rues enfin délaissées, pour apprécier le spectacle des rues des colombages et des lumières de Colmar, à l’arrivée de Noël.

jeudi 9 décembre 2010

Hermitage blanc 2004, Domaine Jean Louis CHAVE, ça y est...le voilà !

Once upon a time j’ai bu un grand vin qui pousse haut et loin la découverte un peu verte.

De la jeunesse et de la fouge, adouci par la Matière et les Manières d’un sage.

Le premier nez est farouchement rhodanien, la première bouche est étonnante de souplesse et de gras, on espère l’équilibre futur. Il évolue tout en robe d’or gris et le nez s’étoffe doucement sur les fruits ronds, les pêches blanches, et les premiers lilas.

La jeunesse demande 3 heures pour se faire et il prend alors un nez de spirale, de miel floral.



La bouche se fait alors puissante à souhait, avec du muguet en purée, de la poire en coulis, et une pointe de bergamote pour le final….ça y est LE VOILA !

A table, en face de l’iode d’un rouget de roche il monte encore d’une marche de géant pour mieux replonger en profondeur avec sa poigne de fer.

Voici le souffle de la pente, de la colline - l’âme des anciens, bêcheurs d’abîme.

Bouteille dégustée le 16/09/10

Le lendemain midi il semble avoir maîtrisé sa vrai fougue et sa fausse candeur pour ne faire qu’Un, plus intégré, plus linéaire, plus complet.

Le soir il est toujours sacrement vivant, la bouche, plus sage est sur des notes de printemps chaud, de nectars floraux, une rhône-beauté à s’en damner.


Vous l’avez compris, il s’agit là sans doute d’un des très grands blancs que j’ai bu dernièrement, et il est toujours là, vibrant dans mon esprit, avec sa présence et sa prestance, dans un souvenir plein d’actualité.

mardi 7 décembre 2010

L'Alsace en Décembre...

Comme chaque année, des flots de monde passe par l'Alsace, inutile de dire à quel point on est fier qu'autant de monde se mettent noël en bouche sur notre territoire.

Bien sûr il y a tous ceux qui ne rêve que de tradition-traditionnaliste, ceux-là, je les laisse se perdre dans les choucroutes pas toujours heureuses et pas mal d'autres petites déceptions à table.

Pour les autres, ceux qui ont aussi envie d'autre chose, de nouveautés, je vous remet une couche de mon article de saison, à vrai dire, déjà posté ces deux dernières années sur mes différents supports.


En décembre, c’est l’Alsace tout entière, à la ville comme à la campagne, qui revêt naturellement ses habits de lumière et se tient prête à accueillir le Monde dans ses marchés de Noël.

Elle décline gourmandise et féérie, à Strasbourg comme à Kaysersberg, pour le plus grand plaisir des grands et des petits.



Le premier des ravissements est celui des yeux, car vous serez littéralement enchantés par le scintillement des plus belles rues pavées, par les décors fastueux des villes et charmants des villages.

Et le reste de vos sens ne risque pas l’ennui, car les odeurs de saison envahissent l’atmosphère : bretzels, moricettes fourrées et autres baguettes flambées vous revigoreront.
Ils accompagneront surtout les trop célèbres vins chauds, qui titilleront votre envie plus souvent qu’il ne faut.

Pour le plaisir d’arpenter ces rues au calme et de profiter pleinement de cette ambiance d’un autre temps, il est plus que conseillé de venir en semaine tant le succès est grand.

Mais n’ayez crainte, même au plus fort de la saison, il existe quelques havres de paix et de bon goût, pour qu’après une journée de ballade, le nez au vent, vous puissiez vous reposer et vous régaler en même temps....

Pour connaître ces deux "adresses secrètes", il va falloir suivre ce lien et lire l'article-premier jusqu'au bout.

samedi 4 décembre 2010

11 Décembre - Tout savoir sur ma Récré-épicurienne "Des Fromages et des Vins"

Cette année fabuleuse s’essouffle doucement, pourtant notre appétit est toujours fringuant.

Et c’est dans le but de ne pas alourdir vos envies, que ce samedi 11 décembre à Colmar, j’organise une petite Récréation Epicurienne autour des Fromages et des Vins.



Où :
A la Fromagerie Saint-Nicolas, à Colmar, l’échoppe fromagère incontournable de la ville, voir de la région, le fournisseur attitré de très nombreuses tables étoilés des environs.
Dans une salle privatisée de cette petite boutique qui sent bon la passion du produit. (voir l’avis de Gilles Pudlowski sur la question)

Quand :
Samedi prochain, le 11 décembre, de 17 à 19 hrs.



Quoi :
Un cours ludique d’accords fromages & vins, avec 12 fromages choisis directement à l’étal, sur les conseils avisés et personnalisés de Mr Jacky Quesnot, maître-fromager.
Ces douze fromages seront accompagnés de 4 verres de vins, tous assez différent, pour apprendre à unir ces deux hémisphères indissociables avec goût.

Combien :
30€ par personnes pour tout cela et pour ces deux heures de partage.


Comment (y participer):
En vous inscrivant via ce blog, ou par le biais de mon site épicurien, par mail ou directement par téléphone (toutes les coordonnées nécessaire se trouvent sur le flyer en tête d’article).


Pourquoi :
Pourquoi pas surtout ! (comment ça je me répète)

C’est surtout l’occasion de se réunir, de se régaler et de mieux comprendre les quelques règles en vigueur pour assortir au mieux, vins et fromages.
Un bon moyen aussi pour ne pas se tromper à Noël en fin de repas et faire découvrir quelques mariages de passion aux gens qui partage vos vies et vos tables.

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